Au Québec, l'Éducation populaire s'est développée dans les années 1960, en pleine révolution tranquille. Les citoyennes et les citoyens se sont réunis pour échanger sur les problématiques qu'ils vivaient et se sont organisés pour y trouver des solutions collectives. En se réunissant de cette façon et en organisant un milieu de vie actif qui répond à leurs besoins, elles et ils ont créé des organisations populaires qui jetaient les bases du réseau communautaire unique que l'on connaît actuellement.

Certaines de ces organisations populaires ont développé une approche conscientisante, basée sur l'éducation populaire issue de la pédagogie des opprimés de Paolo Freire.

L'éducation populaire est devenue « autonome » pour se dissocier, par sa pédagogie collective et sa finalité politique, de l'éducation aux adultes traditionnelle (qui portait le nom d'éducation populaire à l'époque) transmise par le ministère de l'éducation et de celle des syndicats.

Pour signifier clairement cette distinction, les groupes d'éducation populaire autonome ont adopté la définition de l'ÉPA du MÉPACQ (voir onglet Définition).

Il importe de préciser qu'avant d'être théorisée, l'ÉPA est d'abord et avant tout une pratique, une approche, une façon de faire des organisations qui ont comme valeur centrale d'atteindre la justice sociale.

 

  • ÉDUCATION, parce qu'on se met ensemble dans une démarche «d'apprendre en faisant » dans des rapports égalitaires;

  • • POPULAIRE, parce qu'elle part du peuple (par opposition à l'élite), des personnes dans leur quête de libération, dans leur volonté de construire un monde de justice et d'égalité;

  • • AUTONOME, parce qu'elle n'est soumise à aucun autre impératif ou agenda que celui que nous choisissons collectivement.

Tiré du Carrefour virtuel de l'ÉPA : http://www.educationpopulaireautonome.org/home